Alerte rouge : l’inactivité physique reste plus que jamais un défi de santé publique à l’échelle mondiale

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Bien que la maladie d’Alzheimer soit à ce jour irréversible, nous connaissons désormais les facteurs de risques et les facteurs protecteurs pour lutter contre son apparition et sa progression. Parmi les facteurs de risques connus, plusieurs sont considérés comme modifiables, notamment grâce à des changements de nos habitudes de vie. L’activité physique représente un levier non négligeable de la prévention contre la maladie d’Alzheimer. Toutefois, sommes-nous suffisamment actifs pour espérer bénéficier des bienfaits de l’activité physique ? Une étude récente tire la sonnette d’alarme à l’échelle mondiale.

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/ Qu’est-ce que l’activité physique ?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « l’activité physique est définie comme tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui requiert une dépense d’énergie. L’activité physique désigne tous les mouvements que l’on effectue notamment dans le cadre des loisirs, pour se déplacer d’un endroit à l’autre, sur le lieu de travail ou lors des tâches ménagères ». Selon cette même source, pour que l’activité soit bénéfique pour notre santé, elle doit être d’intensité modérée ou soutenue. Des exemples courants d’activités physiques accessibles à tous sont la marche, le vélo, le sport en général, la détente active et le jeu.

Les bénéfices de la pratique régulière d’une activité physique sont multiples et concernent notamment la réduction des risques de développer des maladies chroniques non transmissibles (ex : maladies cardiovasculaires), le maintien des fonctions cognitives, mentales et corporelles, ainsi que l’équilibre pondéral.

/ Inactivité physique en hausse, un constat sans appel !

Sur la base des données recueillies en 2010, les objectifs de l’OMS sont désormais de réduire de 10% l’inactivité physique d’ici à 2025 et de 15% d’ici à 2030 chez les adolescents et les adultes. Mais où en sommes-nous aujourd’hui ?

Une étude récente publiée dans la revue internationale « Lancet Global Health » vient de révéler les chiffres de l’inactivité physique à l’échelle mondiale. Les travaux ont été menés entre 2000 et 2022 dans 163 pays incluant plus de 5,7 millions de participants de plus de 18 ans. Pour catégoriser le niveau d’inactivité physique, les chercheurs ont considéré un seuil de moins de 150 minutes d’activité modérée et de moins de 75 minutes d’activité intense par semaine.

Les résultats indiquent que le pourcentage global d’inactivité physique est passé de 23,4% en 2000 à 26,4% en 2010 et à 31,3% en 2022. Les auteurs ont analysé plus finement les données et ont observé que 1) les femmes sont plus touchées par l’inactivité physique que les hommes et 2) que les individus âgés de plus de 60 ans sont plus concernés que les moins de 60 ans.

D’après les projections faites à partir des données de cette étude, il est donc impossible à ce stade d’atteindre les objectifs prévus par l’OMS d’une réduction de l’inactivité physique de 15% d’ici à 2030.

/ Les recommandations récentes de l’Organisation Mondiale de la Santé

Que pouvons-nous faire pour intégrer ces données et rétablir une routine qui inclut l’activité physique dans nos vies pour nous permettre de lutter contre des maladies telles que la maladie d’Alzheimer ?

L’OMS propose un plan d’action pour prévenir ce fléau. Dans les grandes lignes, ce plan prévoit 4 objectifs déclinés en 20 actions concrètes :

  • L’objectif 1 est de créer des sociétés actives, en menant par exemple des campagnes nationales et communautaires visant à mieux faire connaître, à comprendre et à apprécier les avantages socioéconomiques et environnementaux de l’activité physique, et en particulier les avantages connexes, notamment la marche, le vélo et autres formes de mobilité sur roues.
  • L’objectif 2 est de créer un environnement actif, en améliorant par exemple le niveau de service fourni par l’infrastructure du réseau piétonnier et cyclable, afin de permettre et de promouvoir la marche, le vélo et d’autres formes de mobilité sur roues.
  • L’objectif 3 est de susciter l’activité, en intensifiant, dans divers contextes communautaires, l’élaboration et la mise en œuvre de programmes et de services qui s’adressent aux groupes les moins actifs, tels que recensés par chaque pays, à savoir les jeunes filles, les femmes, les personnes âgées.
  • L’objectif 4 est de créer des systèmes actifs, en encourageant l’application des technologies numériques ainsi que l’innovation en vue d’accélérer l’élaboration et la mise en œuvre de solutions concrètes efficaces destinées à accroître l’activité physique et à réduire le comportement sédentaire.

Tout au long du mois de septembre dans le cadre de la Journée Mondiale Alzheimer 2024, la Fondation s’engage à sensibiliser le grand public aux bienfaits de l’activité physique mais aussi à proposer des ressources utiles pour débuter ou reprendre une activité adaptée à chacun.

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