Avons-nous les outils pour faire un diagnostic dès les premiers signes de la maladie d’Alzheimer ?

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Est-il possible de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer avant l’apparition des premiers signes, afin d’assurer une meilleure prise en charge des malades ? Pour répondre à cette question, la Fondation Alzheimer a organisé jeudi 1er avril une conférence sur le diagnostic de cette pathologie.

/ Des outils pour diagnostiquer la maladie d’Alzheimer

Des marqueurs biologiques aux images du cerveau, quels outils sont utilisés pour participer à la pose du diagnostic d’une maladie d’Alzheimer ? La réponse se trouve dans le replay de notre webinaire :

/ Nos experts répondent à vos questions !

Quels sont les outils permettant de diagnostiquer précocement la maladie d’Alzheimer ? Toutes les réponses à vos questions ont été centralisées dans cette foire aux questions :

Oui, il est possible de ralentir l'évolution cognitive grâce à des stratégies personnalisées de prévention des troubles cognitifs. De plus, la prise en charge en centre expert ralentit le déclin. Le traitement n'est pas uniquement médicamenteux, il y a aussi le suivi clinique et l'approche non médicamenteuse.
Oui. Les biomarqueurs d'imagerie morphologique comme l'IRM qui mettent en évidence une atrophie cérébrale, sont des biomarqueurs de topographie (localisation des lésions). Ils ne nous donnent pas le type de lésions, ni la charge amyloïde. Le seul examen qui donne le profil complet amyloïde, Tau et PTau et qui est réalisable en pratique clinique de routine en France est la ponction lombaire.
Oui. Par exemple, les biomarqueurs nous donnent des informations sur la protéine amyloïde pouvant être pathologique dans la maladie à corps de lewy associée et sur la protéine Tau pouvant être pathologique dans certaines dégénérescences lobaire frontotemporales. La spécificité par rapport à la maladie d'Alzheimer est liée au profil des 3 marqueurs.
Il est recommandé de prévoir une consultation mémoire afin d'objectiver les difficultés de mémoire, de concentration et de langage. Selon les besoins, il convient de discuter avec son médecin spécialiste pour l'utilisation de la ponction lombaire.
Pour le moment, hors protocole de recherche, aucun marqueur ne mesure l'amyloïde et la Tau/Ptau. Par contre, il peut déjà être fait une IRM et un TEP-FDG qui donne certains renseignements anatomiques et fonctionnels. A l'avenir, nous pourrons envisager les biomarqueurs utilisant le plasma amyloide et neurofilaments.
La prise en charge optimale de ces affections neurodégénératives est multidisciplinaire avec un médecin (neurologue, gériatre ou psychiatre), un/une neuropsychologue, un/une infirmière, un/une orthophoniste, un/une ergothérapeute… Les discussions collégiales sont importantes pour avoir une vision globale de la maladie et de ses conséquences afin d'aider au mieux le patient et sa famille.
Oui, certains biomarqueurs d'imagerie permettent de suivre la progression de la maladie, comme l'IRM structurale qui mesure l'atrophie et la TEP-FDG qui mesure le métabolisme du glucose. Ces deux outils d'imagerie sont les plus sensibles pour évaluer le stade d'évolution de la maladie et prédire son évolution, avec une supériorité de la TEP-FDG par rapport à l'IRM. Au delà de ces biomarqueurs, l'évaluation clinique et neuropsychologique permettront de suivre l'évolution de la maladie.
Oui, il est possible d'aménager l'examen IRM pour les claustrophobes par exemple en proposant une sédation légère; celle-ci ne va pas impacter les résultat s'il s'agit d'un examen d'IRM structurale pour mesurer l'atrophie. Par contre pour d'autres types de mesures IRM (par exemple en IRM fonctionnelle), cette disposition n'est pas possible car elle va modifier les résultats. Il existe également des dispositifs plus "ouverts", où le tunnel ou l'antenne sont moins longs/plus larges, améliorant ainsi le confort pour les patients claustrophobes.
La consultation d'annonce diagnostique est une consultation spécifique pour discuter avec le patient et si, il le souhaite, avec sa famille des résultats des examens réalisés pour caractériser les troubles cognitifs. Cette consultation doit être conduite en prenant le temps d'expliquer les informations et de répondre au mieux à l'ensemble des questions posées par le patient et son entourage. Suite à cette consultation, un suivi avec une infirmière et une psychologue est réalisé afin de maintenir une présence et un soutien au cours de ce moment parfois difficile.
Il n'y a pas vraiment d'âge recommandé, le plus tôt reste le mieux; mais c'est surtout l'inquiétude de la personne à risque qui est un critère important.
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