Prévenir la maladie d’Alzheimer : les clés pour protéger votre cerveau
/ Qu’est-ce que la prévention ?
Lorsque l’on parle de prévention, il est important de comprendre que l’on parle de mesures ou d’actions capables de réduire ou d’empêcher le risque de survenue d’un phénomène. En santé, il existe 3 niveaux de prévention :
- La prévention primaire : dans ce cas, il s’agit de mettre en place des mesures avant que la maladie ne se développe. La vaccination est un exemple de mesure de prévention primaire.
- La prévention secondaire : cette étape concerne l’utilisation de mesures précoces une fois le diagnostic de la pathologie posée, mais souvent avant l’apparition de tous les symptômes. Nous pouvons citer en exemple la mammographie dans le cadre du dépistage du cancer du sein.
- La prévention tertiaire : dans ce dernier cas, la maladie est présente et les mesures sont prises pour ralentir la progression des symptômes et doc améliorer la qualité de vie des malades. Par exemple, le suivi de la glycémie est utilisé comme mesure tertiaire pour les patients atteints de diabète.
La maladie d’Alzheimer est une pathologie neurodégénérative, c’est-à-dire progressive et irréversible. Elle affecte des millions de personnes dans le monde, et bien que certains facteurs de risque comme l’âge et la génétique soient inévitables, il est désormais prouvé que des actions préventives peuvent être entreprises pour réduire les risques de développement de la maladie. La prévention de la maladie d’Alzheimer repose principalement sur la gestion de plusieurs facteurs de risque modifiables, identifiés par la recherche scientifique. Il est en effet possible de réduire de 40% le risque de développer la maladie en agissant sur ces facteurs de risques modifiables.
Afin de vous apporter toutes les clés pour protéger votre cerveau, nous allons vous aider à identifier les mesures de prévention efficaces contre la maladie d’Alzheimer.
/ Les facteurs de risque connus de la maladie d’Alzheimer
D’après les études menées, y compris celles publiées dans The Lancet, il existe 15 facteurs de risque majeurs associés aux formes précoces de la maladie. Ces facteurs de risque, pour la plupart modifiables, incluent notamment :
- Le faible niveau d’éducation
- Le faible statut socio-économique
- La présence de 2 allèles ApoE4
- La consommation excessive d’alcool
- Lesmaladies liées à l’alcoolisme
- L’isolement social
- Les déficits en vitamine D
- Le niveau élevé de protéines C-réactives (marqueur biologique de l’inflammation)
- La faible force de poignée de main
- Les déficits auditifs
- L’hypotension orthostatique (diminution de la pression artérielle pendant le passage de la position allongée ou assise à la position debout)
- Les accidents vasculaires cérébraux
- Les diabètes
- Les maladies cardiaques
- La dépression.
Plus globalement, vous reconnaitrez dans cette liste les facteurs sociodémographiques (ex : l’éducation), les facteurs génétiques (ex : l’apolipoprotéine E), les facteurs de style de vie (ex : la consommation d’alcool), les facteurs environnementaux (ex : les pesticides, les particules), les facteurs liés aux marqueurs sanguins (ex : la vitamine D), les facteurs cardio-métaboliques (ex : le diabète), les facteurs psychiatriques (ex : la dépression, les troubles du sommeil) et d’autres facteurs (ex : les traumatismes crâniens, les dysfonctionnements de la thyroïde).
La prévention est un levier puissant pour retarder, voire éviter, l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Il n’est jamais trop tard pour commencer à prendre soin de son cerveau, et les bénéfices des pratiques préventives peuvent se faire sentir à tout âge !